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11/02/2011

Commentaires

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lacourt

Céline écrit "Il arrive aussi, mais plus rarement heureusement, que ce soient eux les responsables des lots coupés, je n'ai pas été témoin de ce cas de figure, mais JP oui."
idem dans les Pyrénées où il m'est arrivé d'avoir un lot (on dit : un escabot) que j'avais rassemblé (et ça m'avait beaucoup demandé de monter, descendre, monter) explosé par un patou du copain responsable de la montagne; ce crétin de chien (car ils sont crétins même hors de ce cas) avait vu cet escabot d'en face et était venu au milieu en aboyant; je l'avais laissé dans un endroit d'où je savais que normalement il ne bougerait pas pour aller récupérer qques brebis encore sur une falaise au dessus, cette fois j'ai bien failli faire de la bouilli de patou!!!
quand tu montes et descends depuis 5 h du matin et que dans l'après midi ça t'arrive, tu bénis patous et conards des sectes pro loups et pro ours qui vont avec. Je suis loin d'être le seul à avoir vécu ça

mieux, je l'ai pas vécu mais témoignage sûr: les deux patous du seul "berger" (si l'on peut dire, il n'a jamais rien compris à la montagne ni aux brebis et pourtant il fait de réels efforts) pro ours de la zone, franchissant la crête pour aller foutre le souk dans les escabots des éleveurs sur l'autre versant très très raide, mais de tous temps brebis y mangent, il suffit de les laisser tranquilles, elles se démerdent très bien.
Résultat: des chutes en pagaille, c'était juste sous l'oeil des gars venus faire (sur montagne en face) expertise d'une attaque d'ours, ça tombait bien

un truc à faire: rassembler systématiquement de tels témoignages, rien qu'autour de moi directement y en a beaucoup

brebis

tous ensembles mains dans la pàtte contre le loup

yeti05

C'est un témoignage trés intéressant et fort bien écrit.

Pour renforcer ce témoignage, j'ajouterai qu'ils ont encore la "chance" de pouvoir laisser chômer les bêtes en liberté de "11h à 16-17h".

Ce qui n'est plus notre cas, soit il faut rester à surveiller les bêtes, soit il nous faut leur faire un parc spécialement pour la chôme avec les mêmes problèmes que les parcs de nuit, car il nous est difficile de faire des "parcs tournants": en raison de la prédation, nous sommes obligés de tirer des parcs immenses, afin d'éviter en cas de panique que les brebis ne bousculent les filets.

Ensuite la cohabitation berger/aide-berger n'est pas évidente, stress, cabanes exigues, et total manque de vie privée.

J'ajouterai, qu'à mon sens, on ne peut plus parler "du loup" mais des loups, car si rien n'est fait trés rapidement, nous aurons de plus en plus affaire a des meutes,(comme ici dans le 05), contre qui les "mesures de protection" sont totalement dérisoires et ne servent qu'à avoir le droit de se faire indemniser les degats (le plus souvent pour partie).
Nous l'avons vu pour le berger de Cëuze avec des attaques de jour en sa présence rapprochée, tout comme je l'ai vu pour des bergères du Devoluy à La Cluse ou au Col de Rabou.

Une anecdote de plus rapportée lors d'une réunion de bergers:
suite à une attaque médiatisée, sont montés quelques individus demandant au berger où est ce qu'ils avaient le plus de chance d'observer le loup sur son alpage !

Il a ouvert la boite à baffes: ils n'ont pas porté plainte...

motonton

Que dire de plus..... Poignant témoignage qui traduit bien la détresse des bergers.

yeti05

Il ne faut pas oublier non plus la détresse des éleveurs, je penses particulièrement à ceux qui travaillent avec de petits troupeaux, moutonniers, chevriers etc...et qui font manger dans des parcs en ursus, pendant qu'ils labourent, sèment, récoltent ou entretiennent leur matériel.

Ils font vivre leurs villages, entretiennent l'espace rural, se consacrent souvent à leur commune,( déneigements, réunions municipales etc...).

Leurs bêtes sont souvent dehors plus de 8 mois sur 12.

La plupart ne peuvent s'offrir les services d'un salarié pour surveiller leur bêtes face aux prédateurs.

jojo 05

les témoignages des victimes de prédations sont toutes trés poignantes, et trés réelles. Il n'y a pas chez nous de faux semblant.Cet espace est le votre, venez vous exprimer librement. Jojo

Brebis en vie

Merci Céline pour ce témoignage tellement réaliste.
Seuls les intéressés s'indignent des conditions de vie faites aux bergers, aux éleveurs et des conditions de mise à mort de 3500 à 3600 bêtes domestiques par an. " Mais ou il va le monde !!!"Qui accepterait de voir régulièrement son outil de travail saccagé ? et en plus les éleveurs travaillent sur du vivant, double pénalité,économique et affective ....Tu te lance dans un métier bien exigeant, mais c'est le plus beau, persiste.

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